Luciole

Avec Un cri, son nouvel album, Luciole revient à la chanson comme on revient au corps; un corps affirmé, des poings serrés, le
dos tour à tour droit ou courbé, qui fait face, accueille et enlace. Un cri pour dire d’un souffle, d’un jaillissement, Un cri pour
conter sans biaiser sa parole, Un cri expulsé sans ciller. Un cri d’urgence, de joie, d’effroi, Un cri de douleur, de guerre, d’alerte. Un
cri venu du ventre. Un cri de ralliement que Luciole partage avec son public, celui qu’elle attendait comme une promesse depuis
tout ce temps forcé sans scène.
Avec cet album, Luciole signe un retour au parlé-chanté, aux origines, une envie de renouer avec le mot déclamé laissé de côté
ces dernières années. Les textes d’Un cri ont été élaborés chacun sous une contrainte de fond ou de forme, choisie ou reçue. Un
cadre comme une main dans le dos, une impulsion brève qui jette en avant, et le reste, comme un cri, va et sort de soi. Les textes
écrits lors de séminaires ou d’ateliers d’écriture (suivis ou donnés) ont la double contrainte de la vitesse et de la brièveté : ainsi
sortent les messages les plus impulsifs, intimes, les moins bâillonnés. Un cri et Intérieur-nuit sont nés, par exemple, dans le cadre
du Festival en Chanson de Petite Vallée, au Québec, La conquête à l’occasion d’un séminaire organisé par le Fair à la Cartonnerie
à Reims ou encore Avec mes crocs au cours des ateliers du parolier Claude Lemesle à la SACEM. Gardant cet élan, elle a
demandé à ses proches de lui proposer des consignes, dans lesquelles elle a pioché des mois durant lorsque le désir d’écriture lui
chauffait les mains.
Ce sont ces différentes contraintes qui ont abouti aux textes d’Un cri dans lesquels il est question d’affirmation de soi,
d’avancées, d’opiniâtreté. De tristesse, de douleur et de peur, mais aussi d’amour, d’enfance, de maternité. Des thèmes aussi
profondément intimes qu’universels.
Les morceaux ont été composés uniquement à la voix puis progressivement habillés par Antoine Kerninon et Clément Simounet
qui ont co-réalisé cet album avec la complicité d’Olivier Leducq qui l’a enregistré et mixé au Cosmos Studio Ferber à Paris. La
composition musicale tient tant de la continuité que de l’inédit. Les instruments organiques (le piano, les cordes, la batterie)
servent de point d’ancrage pour oser se révéler, de racines solides pour dire l’important. La puissance de l’électronique, elle, vient
bousculer, emporter, faire vibrer au-dedans. Lorsqu’on pose la question de ses influences, de ses sources d’inspiration à Luciole,
elle répond se sentir plus souvent appartenir à la famille de ces poètes d’aujourd’hui que sont Ben Mazué et Gaël Faye ou encore
Oxmo Puccino qu’à la nouvelle scène française, elle évoque Son Lux (pour la musique, toujours), Patti Smith pour la poésie en
toute chose, Nina Simone, Clara Luciani pour la puissance féminine et le groove sensible, Yaël Naïm pour la virtuosité sans faille,
la justesse, Régina Spektor...
Luciole défend Un cri sur scène en trio car c’est là qu’elle aspire à être plus que tout, entre claviers, machines et percussions, les
émotions chevillées au corps et la voix au centre... comme un cri du cœur.
À propos :
Championne de France de Slam, speaker pour TEDxCannes, artiste multi facettes, Luciole fait résonner sa parole et sa voix dans
le paysage de la chanson francophone depuis une douzaine d’années.
Elle sort son 1er album, Ombres, en 2009 chez Mercury/Universal, coup de cœur de l’Académie Charles Cros et salué par la
critique. Puis vient un EP auto produit en 2012, Et en attendant..., suivi en 2015 d’un nouvel opus sous le label Attends-moi, Une,
qu’elle a l’occasion de défendre sur scène en France et à l’étranger.
Parce qu’elle a le goût des rencontres et des échanges artistiques, Luciole participe à de nombreux projets parmi lesquels
l’écriture et l’interprétation du titre Nos Mots sur l’album de Grand Corps Malade Il nous restera ça (disque de platine) ou encore
sa participation au titre Debout les femmes initié par le duo Brigitte. Elle crée également diverses séries vidéo de sessions
acoustiques collaboratives : Attends-moi(s), avec notamment Gaël Faye ou Hugh Coltman, et NEUF, série entièrement féminine,
aux côtés d’artistes comme Mélissa Laveaux, Sandra Nkaké ou Clarika.
Primée à plusieurs reprises en France (lauréate du FAIR 2009, soutenue par la SACEM, 3 clés Télérama pour son 2ème album et
sa tournée), Luciole a également fait du Québec un nouveau territoire d’attache dès 2016 : participation à la double résidence des
Rencontres qui Chantent de Petite Vallée, deux programmations aux Francofolies de Montréal, concert au Festival Coup de
Cœur Francophone. Très attachée à la transmission, elle anime de nombreux ateliers et actions culturelles autour de l’expression
écrite et orale.