Julie Doiron

L’autrice-compositrice acadienne Julie Doiron est de retour avec I Thought Of You, son premier album solo depuis So Many Days en 2012. Il émane de Julie Doiron une force rayonnante, portée par rien de plus que sa guitare et sa voix indomptable. Elle est une créatrice de chansons fabuleuses et une conteuse hors pair, maniant ses instruments comme un artisan le ferait ses outils.

Artiste prolifique, Julie a écrit plusieurs chansons au cours des neuf années qui se sont écoulées depuis son dernier album solo, les gardant au chaud et attendant de retourner en studio. Le moment venu, elle a fait appel à des amis proches dont l’auteur-compositeur Dany Placard, le multi-talentueux Daniel Romano et le batteur extraordinaire Ian Romano. Ensemble, le quatuor s’est retiré dans une cabane dans les bois pour enregistrer. L’album qui en résulte, I Thought Of You est un tour de force pour Julie Doiron, qui semble avoir retrouvé le chemin vers soi à travers ces nouvelles chansons.

I Thought Of You marque le grand retour de Julie Doiron et nous plonge dans l’étreinte à la forte, tendre et irrésistible de son œuvre.

Pendant ce temps passé loin des projecteurs, elle a collaboré à une panoplie de projets; dont un disque, acclamé par la critique sous le nom de Julie and The Wrong Guys, elle a retravaillé certaines de ses chansons en espagnol pour le label Acuarela Records en plus de raviver sa collaboration avec Mount Eerie. Ce sont des ajouts à la longue et riche liste de collaborations de Julie, ayant travaillé au fil des ans avec des artistes comme Gord Downie, Herman Dune, Okkervil River et l’inoubliable Eric’s Trip, premier groupe canadien à avoir signé avec la légendaire maison de disques américaine Sub Pop.

Dany Placard

Dany Placard (ou Dany Gauthier pour les intimes) consacre sa vie à la musique depuis le tournant du millénaire. Après deux albums remarqués en 2002 et 2004 au sein du groupe Plywood ¾, l’artiste enchaîne les albums solos. Rang de l’église (2005), Raccourci (2008), Placard (2010), Démon vert (2012) et Santa Maria (2014) sont tous applaudis par la critique et trempent dans un univers aux histoires americana. Sa poésie crue et ses guitares folk rock rappellent les bons vieux Bob Dylan et Neil Young, une musique que l’on prend plaisir à faire jouer dans le tapis pendant un roadtrip.

Parallèlement à sa carrière solo, le musicien est un réalisateur convoité, offrant son expertise à de nombreux artistes de son entourage, dont Laura Sauvage, Douance, Francis Faubert et domlebo. Puis, en 2015, Placard fait le saut devant la caméra, tenant le premier rôle du court métrage Bleu tonnerre, réalisé par Philippe David Gagné et Jean-Marc E. Roy, et y signe la bande sonore.

Puis, Placard sent qu’il en a vu assez du paysage folk, et planche alors Full Face, un album qui lui prendra trois ans à concrétiser. L’époque des harmonicas et des guitares sèches est derrière lui ; Placard entre dans l’ère des guitares électriques lourdes et des tonalités rock alternatif, mélangeant ses textes aux images sombres à une musique plus lumineuse.

L’auteur-compositeur-interprète poursuit son travail de déprogrammation folk, écartant les personnages et les histoires mélancoliques qui peuplaient jadis son univers. Ce coup-ci, il surprend avec J’connais rien à l’astronomie, un album concept inspiré des groupes psychédéliques des late-60s. Avec ses claviers flyés, ses paroles surréalistes et ses riffs mojo, l’artiste en pleine résurgence amène le public ailleurs. En fait, J’connais rien à l’astronomie est le récit d’un homme qui ne voyage pas dans l’espace mais qui ne tient pas sur Terre non plus. Comme Placard le dit bien ; « ça drive le bacon sur un moyen temps ».

Poursuivant sur sa lancée psychédélique entamée avec ce dernier long-jeu, Dany Placard dévoile Astronomie(suite), un EP tout aussi hallucinant, paru en janvier 2021.