NORMAND VERRET

Normand Verret célèbre en 2021 ses 50 ans de carrière musicale. C’est en octobre 1971 que tout a commencé avec le groupe Les Monaco. « C’était pour le 35e anniversaire de mariage de mon oncle et ma tante. Mon frère était le chanteur et moi le guitariste et on avait greffé d’autres musiciens au groupe », se souvient-il. Par la suite, il y a eu Les Teenagers. « On jouait dans toutes les petites salles et les veillées pour les jeunes. »
Puis il a composé une première chanson intitulée Ma Solitude qu’il a enregistrée en 1979 et qu’il interprète encore aujourd’hui. « J’ai découvert une autre facette de moi. Ce n’était pas une chanson triste, ça faisait partie des émotions que je vivais à ce moment-là. C’est probablement l’une de mes meilleures chansons par rapport au public parce que les gens se reconnaissent dans cette chanson. » Artiste autodidacte, il a eu un bon professeur en Dorothée Foye. « Au départ, je chantais, mais je ne chantais pas bien. Elle m’a enseigné à chanter. C’est ainsi que je me suis mis à la composition d’autres chansons. Je n’en avais pas assez pour faire un album, mais je rêvais toujours d’être en haut avec les grands. » Son rêve s’est réalisé quand une personne lui a conseillé de contacter André Lejeune. « C’est ce que j’ai fait et il m’a demandé
de lui envoyer ce que j’avais de fait. Il m’a rappelé pour me dire que si je lui faisais dix chansons comme celles-là, on faisait un album et c’est comme ça que j’ai réalisé mon premier album. » André Lejeune a eu une grande influence sur sa carrière. « Il a été un peu mon mentor. On a établi un lien d’amitié qui dure encore aujourd’hui. On est restés très liés, d’ailleurs il m’appelle encore son fils et on se voit encore régulièrement. » S’il dure depuis si longtemps dans ce métier, c’est en raison de sa passion, sa ténacité et son amour pour les gens. Trois mots qui le définissent très bien. « J’ai besoin de faire du bien aux gens. Je n’appelle pas ça un métier, j’appelle ça un plaisir. J’ai toujours fait ça en ayant un autre travail. » Parmi les plus beaux moments vécus dans sa carrière, il en retient quelques-uns. « Mes premières émissions de télé où je représentais la Ville de Thetford dans le cadre du centenaire en 1992. Il y a aussi mes présences à l'émission Les Démons du midi avec Gilles Latulipe et Suzanne Lapointe et mon premier lancement d’album chez Jean Faber organisé par Éric Rémy où il y avait tout le gratin artistique.
Un moment qui reste gravé dans ma mémoire », affirme le chanteur que l’on pourra voir à la fin d’année dans l’émission Aller-retour country en compagnie de Karo Laurendeau présentée sur MAtv. Il ne changerait absolument rien à sa carrière. « Quand tu es en région éloignée et que tu es jeune, tu veux atteindre les sommets, mais on sait que ça se passe dans les grandes villes. Dans la période où j’ai élevé ma famille, je me questionnais si je devais partir pour aller dans une grande ville, mais avec le recul, c’est non. Je suis content de ce que j’ai vécu tout en réussissant à aller chercher le meilleur de ce métier-là et que je suis encore là après 50 ans. » Pour souligner ses 50 ans de carrière, il donnera un spectacle au Vitrail de Thetford le 1er mai 2022. « Je prépare un album à quantité limitée spécialement pour cet événement qui serra en quelque sorte une carte de visite. Tous les musiciens qui m’accompagneront sont des anciens de Thetford avec qui j’ai eu le plaisir de travailler dans le passé. Le spectacle va s’intituler D’hier à aujourd’hui. Ça va rappeler où j’ai commencé et où je suis rendu. » Normand Verret n’a pas encore l’intention de s’arrêter. « Ma plus grande satisfaction, c’est d’avoir encore le goût et le plaisir de faire ce métier. Je vais continuer aussi longtemps que ma santé va me le permettre parce que je sais que ça fait plaisir à des gens.