Alasdair Fraser

Alasdair Fraser est l’un des représentants les plus respectés du violon écossais. Il a une carrière de concert et d’enregistrement qui s’étend sur plus de 30 ans, avec une longue liste de récompenses, de distinctions, de crédits à la radio et à la télévision et des performances sur les meilleures bandes originales de films (Le Dernier des Mohicans, Titanic, etc.).

En 2011, il a été intronisé au Scottish Traditional Music Hall of Fame. Grâce aux quatre programmes d’été qu’Alasdair a fondés à l’école de violon écossaise, il donne des classes de maître et des ateliers pour les interprètes de tous âges, de tous niveaux et de tous instruments, en mettant l’accent sur la nature linguistique et l’élan rythmique de la musique traditionnelle. Plusieurs thèmes différents sont disponibles, notamment : trouver sa propre voix sur son instrument, s’initier au groove, jouer en ensemble, créer des arrangements, créativité et improvisation, et travailler avec un orchestre et de petits ensembles de chambre. L’accent est mis sur l’inclusion et la création d’une communauté par la création musicale. Il sait créer un lieu d’apprentissage où l’enseignement se fait à l’oreille.

Liette Remon

Violoniste et chanteuse, Liette Remon a créé des spectacles et fondé différents ensembles qui tirent leur inspiration de la tradition (Fanfare Monfarleau, Bobelo, Talencourt, Histoires de femmes à l’ouvrage, Les Passeurs d’airs). Elle participe également à divers projets de musique du monde avec la compagnie Strada. En 2021, elle reçoit le titre de Maître de traditions vivantes décerné par le Conseil québécois du patrimoine vivant.

« J’ai appris le violon avec mon père Réginald qui l’avait appris de sa mère turluteuse et de ses grands-parents Bernatchez du rang des 28 à Grande-Rivière en Gaspésie. Du côté de ma mère, chez les Leblanc de St-François-de-Pabos, entre Chandler et Grande Rivière, mon grand-père Diogène et ses 15 enfants chantaient et jouaient tous d’un instrument : orgue, piano, violon, accordéon et harmonica. Ce n’est pas encore un parcours professionnel, mais c’est le terroir exceptionnel dont je suis issue et qui a déterminé ma passion pour la musique. »

Jean-Marie Verret

Bien des Québécois nés avant la Révolution tranquille gardent souvenir des veillées du samedi soir rythmées aux sons du violon et de l’accordéon. Témoins privilégiés de cette époque ancrée dans l’imagerie populaire, quatre générations de Verret de Lac-Saint-Charles ont perpétué jusqu’à nous un répertoire musical porteur de tradition.

En 1952, Jean-Marie Verret, du haut de ses sept ans, écoute son grand-père Jean-Baptiste (1894-1955) et son père Jules (1916-1982) donner aux soirs une ambiance folklorique. Il prend goût à cette musique transmise de génération en génération par voie orale, sans écritures ni partitions. Aujourd’hui, Jean-Marie est gardien d’un important répertoire de pièces de notre patrimoine québécois, nombreuses d’entre elles n’ayant jamais été enregistrées ou transcrites.

Jean-Marie a hérité de ce bagage musical. Il estime connaître quelque 2000 pièces, puisant aussi à d’autres sources et créant ses propres compositions.

Violoneux virtuose et compositeur de talent, plusieurs voient en lui le plus Québécois de nos violoneux. Son répertoire est immense et met en valeur les airs de quadrille du 19e et du début du 20e siècle.