LES PRATIQUES ET ESTHÉTIQUES DES ARTISTES DE LA DIVERSITÉ CAPACITAIRE
La Chaire de recherche du Canada sur la citoyenneté culturelle des personnes sourdes et les pratiques d'équité culturelle présente

LES PRATIQUES ET ESTHÉTIQUES DES ARTISTES DE LA DIVERSITÉ CAPACITAIRE

Événement en personne
6 octobre 2022
13h00 – 18h00 / Entrée: 12h30

475 Boul. de Maisonneuve E, Montréal, QC, Canada

Achat de billets

Ayant pour thème Les pratiques et les esthétiques des artistes de la diversité capacitaire, cet évènement est organisé à l'initiative du Groupe collaboratif en équité culturelle, piloté par la Chaire de recherche sur la citoyenneté culturelle des personnes sourdes et les pratiques d’équité culturelle. 

Cet évènement vise d’une part à permettre aux participant-es de découvrir des pratiques d’artistes sourd-es, handicapé-es, neuroatypiques et psychoatypiques. D’autre part, il vise à sensibiliser les milieux artistiques aux enjeux d’équité culturelle, afin notamment d’augmenter la présence des personnes sourdes et handicapées dans les milieux culturels (recrutement, diffusion des œuvres, financement, représentativité, accessibilité, etc.).  

12h30 Ouverture des portes
13h00 Mot de bienvenue
13h10 Conférence d'ouverture
13h30 Ateliers
15h00 Pause
15h20 Plénière
16h00 Cocktail

L’évènement débutera par une conférence d’ouverture (20 minutes) présentant une diversité d’artistes d’ici et d’ailleurs, puis fera place à 5 ateliers simultanés (1h30): chacun-e est invité-e à s'inscrire à l’un ou l’autre des ateliers. Suite à une pause (20 minutes) et une plénière d'échanges (40 minutes), les gens seront invités à rester sur place pour un cocktail, de 16h à 18h. 

Les cinq ateliers proposés visent à mettre de l'avant les artistes de la diversité capacitaire, notamment dans l'animation des ateliers. L’objectif est de permettre aux participant-es d’explorer activement un processus de création, par une expérience immersive et interactive menée par une ou deux personnes de la diversité capacitaire.

Les ateliers pourront inclure un moment de présentation de la démarche artistique des personnes animatrices, et se terminer par une discussion collective et un retour réflexif sur l’expérience. 

Accès pour personnes à mobilité réduite
Oui
Gratuité pour l'accompagnateur
Oui
Vérification des disponibilités en cours...

Ayant pour thème Les pratiques et les esthétiques des artistes de la diversité capacitaire, cet évènement est organisé à l'initiative du Groupe collaboratif en équité culturelle, piloté par la Chaire de recherche sur la citoyenneté culturelle des personnes sourdes et les pratiques d’équité culturelle. 

Cet évènement vise d’une part à permettre aux participant-es de découvrir des pratiques d’artistes sourd-es, handicapé-es, neuroatypiques et psychoatypiques. D’autre part, il vise à sensibiliser les milieux artistiques aux enjeux d’équité culturelle, afin notamment d’augmenter la présence des personnes sourdes et handicapées dans les milieux culturels (recrutement, diffusion des œuvres, financement, représentativité, accessibilité, etc.).  

12h30 Ouverture des portes
13h00 Mot de bienvenue
13h10 Conférence d'ouverture
13h30 Ateliers
15h00 Pause
15h20 Plénière
16h00 Cocktail

L’évènement débutera par une conférence d’ouverture (20 minutes) présentant une diversité d’artistes d’ici et d’ailleurs, puis fera place à 5 ateliers simultanés (1h30): chacun-e est invité-e à s'inscrire à l’un ou l’autre des ateliers. Suite à une pause (20 minutes) et une plénière d'échanges (40 minutes), les gens seront invités à rester sur place pour un cocktail, de 16h à 18h. 

Les cinq ateliers proposés visent à mettre de l'avant les artistes de la diversité capacitaire, notamment dans l'animation des ateliers. L’objectif est de permettre aux participant-es d’explorer activement un processus de création, par une expérience immersive et interactive menée par une ou deux personnes de la diversité capacitaire.

Les ateliers pourront inclure un moment de présentation de la démarche artistique des personnes animatrices, et se terminer par une discussion collective et un retour réflexif sur l’expérience. 

Accès pour personnes à mobilité réduite
Oui
Gratuité pour l'accompagnateur
Oui

L'évènement a lieu à la BaNQ située sur le coin des rues Maisonneuve Est et Berri, à Montréal.

- Juste à côté du Métro Berri-UQAM
- Station BIXI sur place

SALLES :
- L'accueil et le cocktail se font près de l'entrée et du café Parva dans le HALL
- La conférence d'ouverture et la plénière de cloture ont lieu à l'Auditorium
- 1 atelier a lieu à l'Auditorium, 3 ateliers ont lieux dans les salles au sous-sol et 1 atelier se donne sur zoom

Stationnement payant (12$ pour la journée) sur place

CONFÉRENCE D'OUVERTURE : Panorama des artistes de la diversité capacitaire - Véro Leduc

[PROGRAMMATION TEMPORAIRE - TOUTES LES INFORMATIONS CONCERNANT LES ATELIERS ET LES BIOS SERONT FINALISÉES PROCHAINEMENT]

Artiste et chercheure engagée, Véro Leduc est professeure au département de communication sociale et publique à l’Université du Québec à Montréal et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la citoyenneté culturelle des personnes sourdes et les pratiques d'équité culturelle. Elle enseigne au programme en action culturelle, ainsi qu’au programme Handicap et sourditude : droits et citoyenneté, qu’elle a cofondé. Première professeure d’université sourde au Québec, ses travaux portent notamment sur les pratiques artistiques des personnes sourdes et handicapées au Canada, les musiques sourdes ainsi que sur la citoyenneté culturelle des personnes sourdes et les pratiques d’équité culturelle. En 2020, elle a reçu la médaille de la gouverneure générale du Canada pour son travail méritoire visant à briser les barrières de l’exclusion sociale et à renforcer l’accessibilité à l’université et à la culture pour les personnes sourdes et malentendantes.

ATELIER 1 [sur place] : PRODUCTION MUSICALE PAR ET/OU POUR LES SOURD·ES - Pamela Witcher

Pamela E. Witcher est une artiste multidisciplinaire, une médiatrice culturelle, une interprète et une traductrice. Les implications de Pamela ont contribué à plusieurs projets artistiques, entre autres : Speaking Vibrations; Journées de réflexion collective sur la citoyenneté culturelle des personnes sourdes et les pratiques d'accessibilité culturelle; Festival Phénomena; Symposium VIBE; Festival international du livre d'Édimbourg; Peuple de l'oeil, Écomusée du fier monde; Québec en mouvement !; Revue À Bâbord;  Signed Music : A Symphonious Odyssey; Symposium Celebration of Sign Language; Conseil des arts du Canada; et, Ageing, Communication & Technology (ACT). Pamela trouve nécessaire de combiner les découvertes anciennes et nouvelles qui ont le pouvoir de changer les points de vue et les idées. Lorsque les communautés sourdes créent de l'information à travers l'art et la documentation, notre existence devient concrète, connue et valorisée. 

DESCRIPTION D'ATELIER

L’atelier « Production musicale par et/ou pour les Sourd·es » débutera par une courte présentation d’environ 15 minutes sur l'histoire et la philosophie de la musique ainsi que sur différents styles de musique créés par et/ou pour les Sourd-es. Cela mettra la table pour une discussion en grand groupe. 

Puis, nous explorerons divers médiums et processus musicaux, en petits groupes. Chansons en langues des signes, explorations musicales et corporelles : l’heure sera à la création! Un dernier échange collectif permettra aux participant-es d'analyser le noyau et l'authenticité du débouché créatif, ainsi que l’objectif poursuivi avec le canal de production choisi. 

Il n'est pas nécessaire de connaître une langue des signes pour participer à l'atelier de création : les petits groupes seront formé-es soient uniquement de personnes sourdes, soit de personnes signeures et non signeures, ainsi que d'interprètes LSQ-Français.

www.pamelawitcher.ca

ATELIER 2 [sur place] : DANSE CONTEMPORAINE INCLUSIVE - Marie-Hélène Bellavance et Georges-Nicolas Tremblay, Corpuscule danse

Corpuscule Danse est la première compagnie professionnelle de création en danse intégrée au Québec. Le mandat de la compagnie s’articule autour du développement de la danse inclusive, une pratique artistique fondée sur la rencontre d’interprètes en danse avec et sans handicap, visible ou invisible. À travers la création et la diffusion d’œuvres, la recherche, l’enseignement et la médiation culturelle, la compagnie contribue à l’inclusion, à la valorisation et à la professionnalisation des artistes de la diversité corporelle et fonctionnelle. Toutes les activités menées par la compagnie visent à favoriser la diversité et le mieux-vivre ensemble. 

Artiste multidisciplinaire, Marie-Hélène Bellavance joint Corpuscule Danse en 2005, compagnie qui se consacre au développement de la danse inclusive par une pratique artistique fondée sur la rencontre d’interprètes en danse avec et sans handicap, visible ou invisible. Elle s’illustre comme interprète dans cinq productions et occupe le rôle de codirectrice artistique depuis 2017. En 2021, Marie-Hélène prend la codirection générale de la compagnie au côté de Marthe Boulianne, suite au décès de France Geoffroy auprès de qui elle aura été la proche complice artistique pendant plusieurs années. Tout en continuant d’approfondir le discours sur la danse, l’esthétisme et la diversité corporelle et fonctionnelle dans la création contemporaine, Bellavance souhaite assurer le développement de la compagnie en s’appuyant sur l’exigence et la rigueur artistique, l’interdisciplinarité et les valeurs d’équité et d’inclusion. Ce dernier point, fort d’histoire chez Corpuscule, est d’autant plus important avec l’établissement d’une nouvelle gestion à l’horizontal au sein de l’équipe.

Autodidacte en danse formé en arts visuels et théâtre, Georges-Nicolas Tremblay s’est d’abord affirmé comme créateur. En plus de ses créations personnelles, il a aussi chorégraphié pour du théâtre, des opérettes, des comédies musicales et des vidéoclips. Dans son travail actuel, influencé par son parcours personnel d’affirmation queer, il s’intéresse à l’intégration du texte et du chant à la danse pour approfondir différemment sa passion pour les musicals, ainsi qu’à l’exploration de la collaboration pour renouveler le processus dans un désir de déhiérarchisation et de queerisation de l’art. Il a d’ailleurs creusé ces intérêts lors de sa maitrise en danse à l’UQAM où il s’est penché sur la dramaturgie en danse sous un angle relationnel en remettant en question les dynamiques de pouvoir au sein du processus et leurs possibles impacts sur le résultat. Comme interprète, il cumule plus de 20 ans de carrière et a dansé, entre autres, pour les chorégraphes Sylvain Émard, Isabelle Van Grimde, Harold Rhéaume, Hélène Blackburn et Hélène Langevin. Parallèlement à sa carrière sur scène, il est médiateur en danse (FTA, DLD, ville de Montréal) et enseigne sa vision de la dramaturgie en danse, en plus d’être conseiller artistique et dramaturge pour divers chorégraphes. Il travaille actuellement avec la compagnie Je suis Julio comme interprète et dramaturge (Ariane Boulet, Nate Yaffe, Dorian Nuskind Oder) et assume la codirection artistique de Corpuscule Danse. 

ATELIER 3 [sur place] : CRÉATION THÉÂTRALE AU-DELÀ DU VISUEL - Audrey-Anne Bouchard, Denise Beaudry et Laurie-Anne Langis, Au-delà du visuel

Au-delà du visuel est une compagnie dont les spectacles interdisciplinaires et immersifs n'impliquent pas la vue des spectateurs mais bien tous leurs autres sens. Ils sont ainsi accessibles aux personnes non voyantes comme aux personnes semi-voyantes et voyantes invité à vivre l'expérience les yeux bandés.

Formée en Arts visuels (Collège F-X Garneau, Québec), puis en Design for the Theatre (Université Concordia, Montréal), Audrey-Anne Bouchard œuvre principalement comme conceptrice d’éclairage dans les mondes de la danse et du théâtre. À ses débuts, elle perfectionne son art en suivant le concepteur d’éclairage Étienne Boucher sur plusieurs créations (Hippocampe – Théâtre de Quat’Sous, Lipsynch  –  Ex Machina), puis en assistant le scénographe et concepteur d’éclairage Eric Mongerson pendant plus de deux ans. Audrey-Anne développe sa propre esthétique : elle aime intégrer le lieu de représentation dans le tableau lumineux, sculpter le décor et envelopper les performeurs dans une danse où la lumière tantôt suit les corps, pour les guider ensuite. Passionnée par son médium, Audrey-Anne conçoit également des installations lumineuses. Audrey-Anne est une conceptrice, mais elle est avant tout une artiste. Parce qu’elle aime s’impliquer dans le développement d’une œuvre, elle est souvent appelée à concevoir des éclairages dans le cadre de créations collectives. Son grand intérêt pour la démarche créative l’amène à explorer parallèlement les rouages de l’écriture, de la mise en scène, de la dramaturgie et de la chorégraphie. En 2009, elle met en scène et réalise la conception des éclairages et de la scénographie de l’œuvre multidisciplinaire Les mains froides. . Dans le cadre d’une maîtrise internationale en Théorie et pratique du spectacle vivant  (offerte conjointement par l'Université de Nice et l'Université Libre de Bruxelles), elle investit l’intégration de l’image numérique dans les nouvelles pratiques artistiques et s’interroge tout particulièrement sur l’interaction singulière développée par le danseur avec cette image lumineuse projetée. Ses recherches l’amènent à rédiger des articles scientifiques, à donner des conférences sur le sujet, ou encore à agir en tant que dramaturge dans le cadre de création intégrant l’image numérique.
À ce jour, Audrey-Anne poursuit une carrière en tant que conceptrice d’éclairage au Québec et à l’international. Elle enseigne présentement le Design for the Theatre à l'Université Concordia de Montréal. En parallèle, elle continue de développer ses propres créations et de raffiner son langage d’artiste multidisciplinaire.

Aveugle, Denise Beaudry imagine tout dans sa tête et utilise ses autres sens pour voir, d'une manière différente, la lumière et l'obscurité de chaque jour. Denise accompagne les individus dans le processus d'exploration de nouveaux territoires musicaux en utilisant leur propre langage personnel, riche et unique. Son objectif est d'engager les gens dans l'expression créative en utilisant la respiration, la relaxation, le silence et l'écoute profonde. Elle veut que la musique soit une activité facile et accessible où chacun peut oublier la performance et la compétition. Chaque personne est invitée à mûrir par la puissance et l'intensité de ses émotions présentes. Elle a un intérêt particulier à travailler avec des groupes ayant des besoins sociaux particuliers pour lesquels la musique est un médium parfait. Titulaire d'un baccalauréat en travail social et en psychologie et d'une maîtrise en orientation, Denise Beaudry est une travailleuse sociale qui mène des activités d'expression musicale sur son lieu de travail dans un centre de réadaptation en santé à Montréal pour une clientèle vivant avec des maladies neuromusculaires et autres. Il s'agit d'un projet basé sur le potentiel de la musique pour aider à développer la créativité et aider à acquérir de la résilience pour mieux s'adapter aux contraintes de la maladie. La musique sert à développer leurs expériences uniques et à s'ouvrir à une nouvelle énergie.

Diplômée avec distinction en 2012 de l'École de danse contemporaine de Montréal (EDCM), depuis maintenant 10 ans Laurie-Anne Langis accumule des collaborations : Sasha Ivanochko, Marie Béland, Lucie Grégoire, Louis-Elyan Martin, Hugo Dalphond, Lucy May Constantini (UK), Anne-Flore De Rochambeau et FOR FAUVE. En parallèle, dès 2011 elle séjourne à plusieurs reprises à l'étranger pour apprendre des techniques ancestrales de guérison. Elle demeure dans des ashrams et des temples afin de pratiquer la méditation en mouvement. Elle poursuit l'approfondissement de certaines de ces disciplines ici à Montréal. À partir de 2016, Laurie-Anne travaille sur une recherche & création collective aux côtés d'Audrey-Anne Bouchard. Avec d'autres artistes, elles élaborent la méthode Au-delà du visuel afin de créer des oeuvres interdisciplinaires inclusives n’impliquant pas la vision du spectateur. Elles présentent à maintes reprises les pièces Camille : un rendez-vous au-delà du visuel et son adaptation Camille : le récit, puis en anglais Camille : The Story. De plus, Laurie-Anne se forme en audiodescription et guide des ateliers de danse pour les personnes vivant en situation de handicap visuel. Engagée, elle s'interroge sur les limites de la danse qui est vue/regardée et combine ses différentes expertises, dans le projet MERGING, une recherche multi-sensorielle, méditative où le chant, la danse et la poésie valsent ensemble. Elle tente de créer un rituel poétique pour éveiller l'écoute sensible, dévoiler l'invisible et appeler à la transformation. En 2018, en constante réflexion sur la société et les stéréotypes véhiculés entourant la femme, Laurie-Anne démarre la recherche Singing over the Bones / Mémoires d'une femme en collaboration avec les chorégraphes Clara Furey, Marie Béland et Sarah Dell'Ava. De plus, elle travaille avec plusieurs artistes autour de la thématique de la féminité, de la réappropriation de son corps et de l'empuissancement du féminin.

DESCRIPTION D'ATELIER
Création d'histoires sensorielles et performances non visuelles

Précisions: 

- L'atelier comprends des interactions tactiles et des stimulations olfactives.
- Vous pouvez refuser de toucher/être touché·es, tout en étant averti·es que c'est un atelier avec des stimulis sensoriels.

ATELIER 4 [sur place] : EXPLORATION DE MOUVEMENTS - Edon Descollines et Menka Nagrani, Productions Des pieds des mains, avec la participation de comédien-nes de la compagnie

Fondées par la chorégraphe Menka Nagrani, les Productions des pieds des mains présentent des spectacles engagés à la rencontre même de la danse contemporaine et du théâtre expérimental et qui s'adressent autant à un public de danse qu'à un public de théâtre. La compagnie travaille régulièrement avec des artistes atypiques dans le but d’insuffler à ses œuvres un questionnement à la fois artistique et social. Les spectacles ainsi que les courts-métrages ont été présentés à maintes reprises tant sur la scène montréalaise (Tangente, Théâtre La Chapelle, Prospero, Maisons de la culture...) qu'ailleurs au Québec et lors de festivals internationaux au Canada, en Inde, en Belgique, en France, en Angleterre, aux États-Unis, en Pologne et au Japon.

Edon Descollines est un artiste visuel, poète, danseur et acteur formé aux Muses – Centre des arts de la scène, où il étudie depuis 2005. Il se démarque par la qualité de son expression scénique, par sa créativité et par son engagement envers l’art. En tant qu’acteurdanseur professionnel, il collabore avec Les Productions des pieds des mains, dans le cadre de Leçons (2004), L’Ombre (2006), et plus récemment Torpedo (2022). En 2010, il dansait au sein du Très Grand Continental de Sylvain Émard Danse au FTA. Il était également de la distribution du film Gabrielle de Louise Archambault (2013) et de celle de Tu dors Nicole de Stéphane Lafleur (2014). En tant qu’artiste visuel, il a collaboré avec Exeko, où il a notamment exposé dans le cadre de l’évènement Tandem créatif (2013 et 2014). Avec Joe Jack et John, il est l’interprète principal du spectacle Je ne veux pas marcher seul, présenté en 2015 en codiffusion avec le Théâtre Aux Écuries. Il devient artiste en résidence de la compagnie en 2019, où il crée et signe sa première œuvre théâtrale, Le magasin ferme, présenté au MAI en octobre 2021. Pour la compagnie, il participe aussi au projet Pandemic Postcard du Harbourfront Centre, fait partie de la distribution de S’il fallait tout détruire, une œuvre théâtrale-web de Papy Maurice Mbwiti et de Six personnages en quête d’auteur·rice de Catherine Bourgeois. Edon cultive, par ailleurs, une activité de poète et de dessinateur très personnelle et extrêmement fertile.

Artiste multidisciplinaire, Menka Nagrani travaille la danse, le théâtre et la musique. Elle a étudié le piano classique et s’intéresse également à la gigue et au chant. Elle a dansé pour les chorégraphes Marjolayne Auger, Karine Rathle, Marie-Soleil Pilette (notamment aux IVe Jeux de la Francophonie au Liban) et a participé en tant que comédienne et danseuse à une tournée québécoise avec la compagnie de théâtre ambulant Le Cochon SouRiant. Menka recherche les aventures artistiques singulières et engagées. Elle collabore régulièrement comme metteure en scène et interprète avec la compagnie de théâtre de rue Espace Forain, où elle prend plaisir à découvrir les particularités du jeu sans quatrième mur. Elle fonde en 2004 les Productions des pieds des mains et y crée plusieurs spectacles engagés de danse-théâtre. Ses créations, Leçons, L’Ombre, Le Temps des Marguerites, Pharmakon ont été présentées sur la scène montréalaise (Tangente, Théâtre La Chapelle, maisons de la culture…) ainsi que dans des festivals internationaux en France, en Belgique et au Japon. Sa pièce Le Temps des Marguerites a été classée parmi les quatre meilleurs spectacles de danse-théâtre présentés au Canada en 2007 par la critique danse du quotidien The Globe and Mail. Sa pièce Pharmakon s’est mérité un Cochon d’or (prix de la relève artistique québécoise) ainsi qu’une nomination pour « la réalisation la plus remarquable » à ce même concours. Elle a également reçu le prix Janine-Sutto en 2010 et le Prix à la création artistique du Conseil des arts et des lettres du Québec en 2012 pour l’ensemble de son parcours artistique.

ATELIER 5 [en ligne, sur zoom] : DÉCONSTRUIRE LE CAMOUFLAGE SOCIAL - Kamissa Ma Koïta et MAP, DC Art indisciplinaire

DC – Art Indisciplinaire est un tout récent centre d’artistes autogéré exclusivement par des artistes de la diversité capacitaire. Sa mission est de défendre et promouvoir les intérêts des artistes sourd-es, handicapé-es, mad et neuroatypiques et tous-tes artistes de la diversité capacitaire qui expérimentent des oppressions plurielles et multidimensionnelles. Le nom du centre signifie Diversité Capacitaire (DC), terme-parapluie permettant de regrouper sous un même nom les personnes handicapées, sourdes, malades, neuroatypiques, etc. Indisciplinaire signifie que le centre ne porte pas son attention sur des disciplines particulières. Ce dernier terme se distingue des pratiques et méthodes de recherches plus connues dites interdisciplinaires du fait que les perspectives et expériences du monde en tant qu’artistes sourd-es et handicapé-es est d’abord mis de l’avant pour s’investir dans une recherche ou une création, plutôt que de se situer avant tout dans une discipline particulière.

Kamissa Ma Koïta a.k.a. LADX est un.e artiste et activiste canado-malienne TDAH. Native de Québec, iel a grandi à Montréal. Iel est titulaire d’un baccalauréat en arts visuels et médiatiques (UQAM) et milite pour les droits humains depuis plus de 10 ans. Dans une perspective queer et afrocentriste, iel interroge les vecteurs de domination sociale, en se penchant plus particulièrement sur la condition des communautés marginalisées. Sa pratique expérimentale et transdisciplinaire s’alimente de son contexte sociopolitique, des études décoloniales, des mouvements panafricanistes, altermondialistes ainsi que des cultures populaires. Son approche intersubjective l’amène à travailler en collaboration pour réfléchir le corps social comme matériau. Son travail performatif a notamment été présenté à VIVA! Art Action, à la Galerie de l’UQAM, au Musée national des beaux-arts du Québec, au Centre Never Apart et au Musée des beaux-arts de Montréal.

Map est un-e artiste établi-e nonbinaire, mad et autiste, diplômé-e d’un baccalauréat en arts visuels et médiatiques. Iel termine une maîtrise en recherche-création à l’Université de Montréal financée par le CRSH et le FRQSC sur le thème du neuroqueer et de l’émancipation crip*. Sa pratique performative s’incarne dans la manœuvre et la création de situations. Iel a exposé à Tiotiàke (Laval et Montréal), Wôbanakiak (Sorel-Tracy), Nitassinan (Baie-Comeau), Tkaronto (Toronto) et Sczcecin, Polska (Pologne). Complice de diverses communautés marginalisées, Map s’implique dans plusieurs regroupements de soutien, de création et de recherche. Iel est également fondateur-ice du nouveau centre d’artistes autogéré DC – Art Indisciplinaire basé à Tiotiàke (Montréal) qui se dédie à l’art Sourd et handicapé dans une pluralité de pratiques. Iel entame actuellement ses études en interprétation langue des signes québécoise – français à l’UQAM.  

DESCRIPTION D'ATELIER

Membres du nouveau centre d’artistes DC – Art indisciplinaire, les artistes Map et Kamissa Ma invitent les personnes qui s’identifient comme neuroatypiques, neurodivergeantes et neurodissidentes à se joindre à ell-eux pour une réflexion-action-discussion en ligne (Zoom) sur le sujet du masking (ou camouflage social*).

- Pourquoi voudrions-nous désapprendre à masquer ?
- Comment se réapproprier et se remémorer nos gestes, pensées, mouvements (ré)actions perçus comme atypiques par les normes neurotypiques?
- Le masking peut-il devenir un outil que l’on maîtrise plutôt qu’un mécanisme de survie que l’on subit ?

Toute tentative de démasking en direct est la bienvenue !

Précisions:
- Cet atelier s’adresse aux personnes s’identifiant comme neuroatypiques, divergentes ou dissidentes.
- Si vous souhaitez y assister en tant que personne neurotypique, il sera possible de vous joindre à nous en tant qu’observateur-trice (sans options d’ouvrir votre caméra, votre son et accès au clavardage).
- Aucune invitation de type « tour de table » ou présentation de soi ne sera faite.
- Aucune obligation d’interagir de manière normée. Cela veut dire que votre participation peut être en visioconférence avec ou sans son, avec caméra ouverte ou fermée, par écrit dans l’espace clavardage, par la parole, par le dessin, des gestes, des sons, par stims, par écoute/regard, en LSQ ou toute autre forme de présence, d’interaction ou langue avec laquelle vous êtes à l’aise.
- Le lien zoom sera fourni quelques jours avant l'atelier.

* « Le camouflage social est un ensemble de comportements, de pratiques et d’attitudes que la personne autiste va mettre en place dès son plus jeune âge pour paraître normale. C’est un décalage entre l’image qu’une personne autiste projette et la manière dont elle se sent à l’intérieur d’elle-même » (Julie Bouchonville, Bien-être autiste).

PERFORMANCE DE CLÔTURE : RÉCLAMER NOS ANCÊTRES - Dominique Ireland et Véronique Basile Hébert

Dominique Ireland est une poète sourde d’origine Oneida. Sous son nom d’artiste, Hazélique, elle a performé dans différents évènements, dont Sister in Motion, la Journée internationale des Sourd-es et le Symposium international sur les médiations culturelles tenu à la Maison de la culture Claude Léveillé. Ses œuvres en langue des signes américaine et en langue des signes Oneida explorent l’importance des langues des signes pour les communautés sourdes.

Véronique Basile Hébert est l’une des créatrices du théâtre de rue du Festival Présence autochtone de Montréal. Doctorante en études et pratiques des arts à l’UQAM, elle produit des œuvres dans les communautés autochtones et a collaboré aussi avec diverses compagnies de théâtre. Son théâtre est engagé, près de ses préoccupations d’autochtone, de femme et d’artiste.

COCKTAIL RÉSEAUTAGE : En présence d'agent-es de programme du Conseil des arts et des lettres

Afin de promouvoir le financement des pratiques des artistes de la diversité capacitaire, des agent-es du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) seront sur place pour répondre à vos questions sur les programmes de financement et recueillir les coordonnées des artistes qui souhaitent être des personnes-ressources potentielles.