Carla Blanc

C’est avec les disques compacts de son père mélomane que Charles Lavoie été initié très jeune à la musique et en particulier au jazz, tombant amoureux à 5 ans des voix de Billie Holiday et de Louis Armstrong. Adolescent, il est catapulté au cœur du mouvement hip hip en découvrant Dr Dre The Chronic, éveillant son appétit insatiable pour la pop culture. Sans jamais laisser de côté ses premiers amours pour le jazz, qui se complexifiaient avec la découverte du hard bop, des mouvements politiques afro américain qui entourent sa naissance et lui apprenaient peu à peu le lien indénouable entre l’art et la société. Après un accident en échauffement pour une compétition de big air, qui mettra un terme à son rêve de devenir snowboarder, Charles quitte les bancs d’école et son Abitibi natale pour partir travailler dans l’Ouest canadien. Pendant une année complète, il vit ce qu’il aime appeler « une vie de hippie sans cause » durant laquelle il ouvre une première porte sur sa spiritualité, entre autres à travers la lecture du Siddhartha de Hermann Hesse, mais aussi et particulièrement avec la pratique de la guitare classique. De nature excessive, le jeune homme de 19 ans mettra à son retour de voyage environ 5 heures par jour pendant neuf mois à la pratique de cet instrument et à l’apprentissage de la théorie musicale dans l’espoir d’être admis au cégep en interprétation. Ce n’est qu’après avoir délaissé les études en guitare pour intégrer le bacc en sociologie afin de devenir ethnomusicologue (un rêve qu’il caresse encore) que Charles commencera à composer des chansons. Ce sont elles qui le pousseront à créer ses premiers projets: b.e.t.a.l.o.v.e.r.s., puis viendra lackofsleep. Ces derniers le mèneront à se lier avec Frannie Holder, Vincent Legault et Sonia Cesaratto avec qui il met au monde Dear Criminals. A partir de ce moment se succéderont les tournées canadiennes, américaines et européennes, les scores de musique de films, de théâtre, de danse contemporaine. Après 7 ans de projets qui se succèderont et une volonté criante et récurrente d’écrire en français, Charles met au monde il y un an le projet Carla Blanc. Tout de suite le projet a suscité l’enthousiasme de son entourage créatif et dans un élan de joie et de partage est devenu cette entité qui aujourd’hui tarde de présenter cette nouvelle fenêtre s’ouvrant sur lui.

Robert Robert

Après 10 ans à faire danser les gens, Robert Robert finit par avoir beaucoup d'histoires à raconter. Assidu à l’école de la vie, il n’a jamais fait autre chose que de la musique, passant de Garageband au studio maison de ses amis, des raves d’entrepôts abandonnés aux festivals internationaux. Ses multiples rencontres l'inspirent et l'encouragent à écrire dans sa langue maternelle. C’est chez lui, au coeur du quartier Villeray à Montréal, qu’il compose seul ses nouveaux morceaux et prend la parole pour la première fois. Né “Silicone Villeray”, un album de 11 chansons, à mi-chemin entre la confession et le biscuit de fortune. Les textes de Robert Robert s’inspirent de sa vie et de celles de ses amis/es, transformant le morose en positif et le laid en léger. Débutant son chemin dans sa chambre, sur son ordinateur, l'album a progressivement pris forme en studio avec Benoît Parent. Après 18 mois de travail acharné, “Silicone Villeray” était fini. Par acquis de conscience et professionnalisme excessif, Robert Robert le transmet à Félix Petit qui rouvre une partie des fichiers pour y apporter sa touche. L’album tombe ensuite accidentellement dans les oreilles d’Hubert Lenoir qui en deviendra finalement le co-producteur avec 6 mois de travail supplémentaires entre Montréal et Québec. La success story n’aurait enfin pu exister sans les touchers uniques de CRi, Marius Larue au mix et Richard Addison au matriçage. Ce premier album en français, amalgame de gros beats et de slows d’un genre nouveau, né finalement le 28 mai sur l’étiquette Chivi Chivi avec L’été je m’ennuie, une chanson qu’il voit “un peu comme un nuage de soleil et d’herbe, une histoire d’adolescence éternelle et de journées qui se confondent, d’amour et d'ennui.”