La billetterie ouvrira à 17h30 la journée de cette représentation.

Le quatuor à cordes de l'orchestre Symphonique de Sudbury (SSO) sera rejoint par le hautboïste virtuose Joseph Salvalaggio pour explorer la tessiture et la beauté de l'instrument. Centrés sur l'élégant quatuor pour hautbois de Mozart, la seule musique de chambre qu'il ait écrite pour hautbois, nous présenterons les magnifiques Calla Lillies de Mozetich et "Searching for Sophia", une pièce écrite par Elizabeth Raum, qui est une amie de la symphonie et a rejoint la section hautbois SSO à plusieurs reprises.

À la recherche de Sophia, Elizabeth Raum

‘À la recherche de Sophia’ est née de l'idée d'un ballet qui représenterait les femmes de la Bible qui n'avaient pas de voix. Bien que le ballet n'ait jamais eu lieu, l'idée intrigue Elizabeth Raum, qui a écrit la pièce à l'origine sous la forme d'un trio pour piano, créé par le Brandon University Trio en 1995. L'incarnation pour hautbois est née d'une demande de la hautboïste Kristine Bogyo pour la tournée "Song of Lilith" des Mooredale Concerts. La légende de "Sophia" est très ancienne et, comme toutes les légendes, il en existe de nombreuses versions. Très importante dans le mouvement gnostique, elle a évolué sous de nombreux noms et visages en fonction de l'époque et de la religion. Dans certaines versions, elle semble être l'équivalent de Dieu, et dans d'autres, elle est la véritable créatrice de Dieu. Puis, vers les IVe et Ve siècles, la figure a été éliminée de la tradition chrétienne orthodoxe et remplacée par le "Fils".

La pièce est composée de trois mouvements : La danse, basée sur des souvenirs d'enfance et des airs entendus dans la maison de la grand-mère de Raum, évoque un sentiment de naissance et d'éveil. La prière, semblable à un chant funèbre, dépeint la prison de la tradition qui pèse lourdement sur les femmes. Le dernier mouvement, Fantaisie sur un thème traditionnel, est basé sur une chanson transmise par la mère de Raum aux enfants d'Elizabeth. Il commence par de durs accords dissonants aux cordes, illustrant le patriarcat qui voudrait assujettir Sophia, mais la mélodie, d'abord introduite par le hautbois, transparaît. Il y a un va-et-vient constant entre le thème et les accords, un récitatif en forme de sermon, la lutte, et enfin la joie de voir Sophia émerger triomphante à la fin.

Calla Lilies, Marjan Mozetich

Ce deuxième mouvement de l'enchanteur concerto pour hautbois de Mozetich est une pièce impressionniste d'une beauté envoûtante. Avec des coups de pinceau à la Satie, Marjan utilise les cordes pour peindre une magnifique toile pour la poussée et la traction de la mélodie planante du hautbois. Non sans moments dramatiques, cette pièce utilise à la fois la texture lumineuse des cordes et la tessiture complète du hautbois pour créer des lignes qui sont à la fois suppliantes et provocantes.

Quatuor pour hautbois de Mozart

Le Quatuor pour hautbois en fa majeur, K. 370/368b, a été écrit par Wolfgang Amadeus Mozart au début de l'année 1781. Écrit pour le hautboïste Friedrich Ramm, Mozart a composé ce quatuor afin de mettre en valeur sa virtuosité et les améliorations qui avaient été apportées au hautbois à cette époque. Cette pièce met notamment en valeur l'instrument par l'utilisation du "fa aigu" au-dessus de la portée, une note rarement jouée dans le répertoire précédemment écrit pour le hautbois. La pièce pour hautbois est écrite en trois mouvements. L'œuvre débute par un Allegro vif, plein de travail technique qui utilise le hautbois presque comme une corde, suivi d'un Adagio plein de tension, et se termine par un Rondeau: Allegro endiablé. Très appréciée des hautboïstes et du public, cette pièce met véritablement en évidence le génie de l'écriture de la musique de chambre de Mozart dans toute sa splendeur.

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