Pascal Plante

Diplômé de l’Université Concordia à Montréal en 2011, Pascal Plante écrit et réalise de nombreux court-métrages qui se démarquent en festival, dont « Blonde aux yeux bleus » (Meilleur court-métrage Canadien, VIFF 2015) et « Nonna » (Slamdance 2017) et « Blast Beat » (Slamdance 2019). Pascal s’auto-décrit comme un cinéphile devenu cinéaste de fiction aux tendances de documentariste.

Son premier long métrage, « Les faux tatouages », coécrit avec Geneviève Dulude-De Celles (« Une colonie », 2018), remporte le Grand prix Focus Québec/Canada au Festival du Nouveau Cinéma et est sélectionné à la Berlinale 2018. En 2020, il écrit et réalise « Nadia, Butterfly », un récit sur le parcours d’une jeune nageuse olympienne face aux défis de la retraite sportive. Ce deuxième long-métrage, qui emprunte par moment aux codes du documentaire, met en scène une actrice non-professionnelle, la nageuse Katerine Savard, fait partie de la sélection officielle du festival de Cannes 2020.

Son plus récent film, « Les chambres rouges », est présenté en première mondiale en 2023 en République Tchèque, au festival international de film de Karlovy Vary, avant d’être présenté au festival Fantasia en août dernier, où il remporte quatre prix, dont le Cheval Noir du meilleur long métrage. Accompagné par la musique composée par son frère, Dominic Plante, ce premier saut dans le film de genre met en lumière la maîtrise de la réalisation et de la mise en scène de Pascal Plante. Salué par la critique, le thriller psychologique raconte l’histoire de deux femmes, Kelly-Anne (Juliette Gariépy) et Clémentine (Laurie Babin), les deux obsédées, pour des raisons fort différentes, par le procès de Ludovic Chevalier (Maxwell McCabe-Lokos), accusé d’avoir kidnappé, torturé et tué des adolescentes et d’avoir diffusé ces images sur le dark web. Dans cette œuvre épurée, presque clinique, mais souvent oppressante, Pascal Plante s’amuse avec les codes du genre, préférant suggérer que de montrer l’inconcevable violence, s’éloignant volontairement du gore. 

Ce troisième opus de Pascal Plante, vendu et primé à travers le monde, est décrit par la critique comme son œuvre la plus aboutie, et met en lumière le talent et la maîtrise de ce jeune cinéaste en pleine ascension.