Grimskunk
En novembre 1988, un local de pratique montréalais voit cinq jeunes punks unir leur rage pour jeter les
bases de ce qui deviendra quelques mois plus tard GrimSkunk. Les premiers enregistrements de ces
pionniers du rock alternatif au Québec témoignent d’une longue marche à travers une province vierge de
toute structure de diffusion pour ce style musical. Autumn Flowers (1991), Exotic Blend (1992), Rooftop
Killer (1993), GrimSkunk (1994) et Meltdown (1995) s'imposent comme une explosion punk-rock-métal,
nuancée de quelques envolées progressives et psychédéliques. Rapidement, une vision internationaliste
s'impose à la formation. Alors qu’elle passe des clubs aux salles prestigieuses de grande capacité, elle
commence à se sentir à l'étroit au Québec. Après avoir traversé le Canada, le groupe met le cap sur
l'Europe et les États-Unis. De ces nombreux périples, il enrichit ses nouvelles chansons d'influences des
musiques du monde comme en attestent ses disques Fieldtrip (1998) puis, dans un registre plus pop,
Seventh Wave (2002). Avec la même passion, GrimSkunk cultive son indépendance en créant sa propre
étiquette de disques, Disques Indica, en 1997. En plus de ses propres productions, le groupe y accueille
de nombreux acteurs de la scène locale pétris de talents mais en mal de structures : Les Trois Accords,
Dobacaracol, Vulgaires Machins, Caféïne... et aussi plusieurs artistes étrangers réputés dont Tryo,
Joseph Arthur, The Cat Empire. Après plus de trente années d'activités, le quintette dépasse allègrement
le cap des 2.000 spectacles en carrière (devant plusieurs centaines de milliers de spectateurs) incluant
de multiples apparitions dans des festivals internationaux prestigieux. Une passion pour la scène
immortalisée sur le CD/DVD Live + DVD unplugged (2003). GrimSkunk ne s’essouffle pas au virage du
nouveau millénaire et ravive même sa flamme à la parution de chaque nouvel album : Fires under the
Road (2006), Set Fire! (2012) et Unreason in the Age of Madness (2018).