Antonio Vivaldi n’a plus besoin de présentation. Dans sa foisonnante production instrumentale, son style tour à tour énergique et expressif, son infatigable inventivité, sa virtuosité d’écriture et son souci des timbres procurent encore un plaisir immédiat et sans mélange. Mais s’il était avant tout violoniste, il a aussi beaucoup écrit pour la voix, laissant une trentaine d’opéras, ainsi qu’un beau corpus de cantates profanes et de motets. Beaucoup des arias de ces derniers, marquées de sensualité et d’une écriture souvent très virtuose, n’auraient pas été déplacées à la scène.