La pop alternative de Makenzie se décline à travers des arrangements et des textes riches qui sortent des sentiers battus de la pop et de la chanson, que ces soit de par sa plume post-impressionniste ou de par ses mélodies fluides. Empreint d’une réminiscence fin 60-70, l’univers de Makenzie, soit un habile mélange de folk, de rock et de pop baroque, est autant touchant qu’électrisant. Résolument féministe dans ses desseins, l’autrice-compositrice-interprète s’entoure d’une majorité de femmes audacieuses sur scène. De cet ensemble cohésif et incarné se déploie un spectacle enveloppant; là où la lumière et la noirceur se côtoient sans compromis.

Depuis une dizaine d’années, nous avons pu entendre Andrea Prochazka au sein de plusieurs formations musicales (dont Bolduc tout croche et Ce qui nous traverse). Son projet solo se présente comme une auto-découverte, une réflexion profonde sur la vie qui se décline en chansons francophones douces qui peuvent parfois nous confronter. Sur scène, Andrea Prochazka s’empare du temps et nous accueille dans un arrêt complet de l’esprit. Les textes poignants se juxtaposent à la guitare classique précise et brute. À travers ses chansons, l’autrice-compositrice-interprète se jette dans les confidences poétiques qui saisissent et vogue parmi les possibilités, offrant parfois des pièces épurées qui frôlent toutes nos cordes sensibles. Elle renchérit également avec les mêmes émotions dans des atmosphères plus denses, incluant le drum machine et les clarinettes d’Elyze Venne-Deshaies.