MILANKU + PUST (première partie)
MILANKU:
Si Milanku puise ses origines dans l’œuvre de Milan Kundera, la trame sonore verse définitivement plus du côté de la tonitruante densité de l’être que de son « insoutenable légèreté », galvanisée par l’auteur tchèque.
D’emblée, Milanku martèle son caractère brutal, infusé de mélancolie, voire de dystopie, et se tient droit érigé sur le fil de fer : défiant, criant et inspiré. Envoûté par la rage du guerrier, écorché par son propre cafard, le quintet mise sur des arrangements épurés et une présence vocale souvent mise en plan, s’harmonisant tel un instrument, et hurlant aux grand soirs, mais plaqué d’une inquiétante impression de dilettante.
Au cœur de l’entreprise, déchirant les pelures de peaux qui flanchent, on explore l’état des lieux du genre contemporain, tragique, désolant, où toute notion de sens commun semble diffuse dans l’amalgame de trompes-l’œil. Les textes sont méditatifs, inquisiteurs et les observations qui en émanant, pleurent, et persistent à vouloir y donner un sens, à travers ses pertes d’illusion en constante croissance.
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PUST:
PUST (2023) c’est Benoit Poirier (Jesuslesfilles) à la batterie pis à la voix + Simon Doucet-Carrière (ex-Birmani) à la guitare, rejoints par Pierre Brouillette Hamelin (Rorqual) à la basse en live. Des tounes dans l’piton par où ça passe, qui carburent aux détours dans des espaces restreints, revirées de bord jusqu’à ce que ce soit assez ben faite pour rentrer dedans. Une voix arrachée qui mâche des textes qui ont pourtant ben d’l’allure, une guitare abrupte en zigzags verticaux, une sorte de groove qui passe à travers. Probablement punk. Ça jase de feu, de frette, de fin pis d’guns. À la fois l’fun pis drainant, autant décrissé qu’enligné, jamais trop loin d’achever. Y a un premier EP homonyme qui est paru le 28 juin 2024, qui a été lancé dans le cadre du festival Distorsion le 13 juillet d'la même année pis qui a été nommé dans la catégorie Punk au GAMIQ d'l'encore même année. Le nom du band veut rien dire btw.
