Création du Quatuor en Sol Majeur "À tout prendre" de V. Delorme (rediffusion en ligne)
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For more info about this event, please contact the event organizer, Quatuor Andara, at vincent.delorme.mus@gmail.com.
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Le Quatuor en Sol majeur « À tout prendre » est une oeuvre en cinq mouvements que j'ai écrite à l'hiver 2021, qui se décline comme suit:
Quatuor en Sol majeur « À tout prendre », V. Delorme
1. Tout tout tout touuuuut - Allegro violento
2. Scherzo-fugue - Tempo quasi racoleur, mais innocent
3. Ça tourne - Tempo ad lib
4. Valse cosmique - Adagio
5. Siffle, siffle, siffle - Medium swing
De la musique à programme? Oui, jusqu'à la moindre note. Programme autobiographique, qui plus est. Cependant, les détails de ces rocambolesques péripéties, racontées en musique, ne seront pas abondamment étayés ici. Ils ne l'ont pas été davantage lors de la création de l'oeuvre, dont on trouve ici la captation, le 31 mai 2022, dans la salle Serge-Garant de l'Université de Montréal, sans quoi j'aurais eu peur, en partageant ces pans de vie, d'être submergé d'émotions incapacitantes et impropres à une interprétation techniquement claire. Cependant, pour les curieux curieuses, je suis maintenant prêt à donner un minimum de contexte.
J'ai toujours aimé les histoires des conteurs qui interpellent d'abord leur public d'un commentaire général sur l'histoire qu'ils s'apprêtent à dévoiler, presque comme une bande-annonce: "Cette histoire, mes ami.e.s, en est une d'effrayants périls, d'abîmes inimaginables, d’espoirs improbables, d’amour et de furieux combats..." C'est un peu le rôle, ici, du 1er mouvement, qui se situe au-dessus de la temporalité du récit, évoquant une scène de fête ici, un conflit là, une grande colère, incomprise, une tension dont on ne connaît pas encore la source.
Les mouvements 2, 3, et 4, enchaînés, forment leur coeur du récit, avec son événement déclencheur, son développement et son dénouement, grâce à l'intervention de protagonistes inespérés.
Le dernier mouvement est un épilogue, un commentaire évoquant la suite des choses sous l’angle - à peu près - du nihilisme optimiste. Étonnamment, c'est le mouvement qui a été composé d'abord, plusieurs années auparavant. Comme quoi, même si la réponse est connue avant même que le problème ne se pose, le chemin peut être long parfois.
***
L'intérêt que l'on peut porter aux questions cosmiques, astrophysiques, quantiques, pour peu que l'on procède d'une démarche d'apprentissage scientifique le moindrement rigoureuse, amène le plus souvent au rejet de la plupart des spiritualités basées sur le destin, la foi, et autres absolus inventés par l'homme permettant de distinguer en toutes circonstances le bien du mal. Bien que l'infinité cosmique paraisse exceptionnellement bien organisée, par des lois physiques implacables et présumées cohérentes, une part de nous peut paradoxalement, face à cela, se sentir confrontée à un certain vide de sens. Par exemple, devant une situation qui, à notre échelle d'invidu-poussière, s'avère bouleversante, l'univers et sa science semble nous laisser démuni-e. Cependant, l'optimisme est possible, à mon avis. Et ce cosmos aussi fascinant qu'extraordinairement indifférent à notre existence peut être un allié dans cette éternelle quête d'espoir.
- Vincent
Le Quatuor en Sol majeur « À tout prendre » est une oeuvre en cinq mouvements que j'ai écrite à l'hiver 2021, qui se décline comme suit:
Quatuor en Sol majeur « À tout prendre », V. Delorme
1. Tout tout tout touuuuut - Allegro violento
2. Scherzo-fugue - Tempo quasi racoleur, mais innocent
3. Ça tourne - Tempo ad lib
4. Valse cosmique - Adagio
5. Siffle, siffle, siffle - Medium swing
De la musique à programme? Oui, jusqu'à la moindre note. Programme autobiographique, qui plus est. Cependant, les détails de ces rocambolesques péripéties, racontées en musique, ne seront pas abondamment étayés ici. Ils ne l'ont pas été davantage lors de la création de l'oeuvre, dont on trouve ici la captation, le 31 mai 2022, dans la salle Serge-Garant de l'Université de Montréal, sans quoi j'aurais eu peur, en partageant ces pans de vie, d'être submergé d'émotions incapacitantes et impropres à une interprétation techniquement claire. Cependant, pour les curieux curieuses, je suis maintenant prêt à donner un minimum de contexte.
J'ai toujours aimé les histoires des conteurs qui interpellent d'abord leur public d'un commentaire général sur l'histoire qu'ils s'apprêtent à dévoiler, presque comme une bande-annonce: "Cette histoire, mes ami.e.s, en est une d'effrayants périls, d'abîmes inimaginables, d’espoirs improbables, d’amour et de furieux combats..." C'est un peu le rôle, ici, du 1er mouvement, qui se situe au-dessus de la temporalité du récit, évoquant une scène de fête ici, un conflit là, une grande colère, incomprise, une tension dont on ne connaît pas encore la source.
Les mouvements 2, 3, et 4, enchaînés, forment leur coeur du récit, avec son événement déclencheur, son développement et son dénouement, grâce à l'intervention de protagonistes inespérés.
Le dernier mouvement est un épilogue, un commentaire évoquant la suite des choses sous l’angle - à peu près - du nihilisme optimiste. Étonnamment, c'est le mouvement qui a été composé d'abord, plusieurs années auparavant. Comme quoi, même si la réponse est connue avant même que le problème ne se pose, le chemin peut être long parfois.
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L'intérêt que l'on peut porter aux questions cosmiques, astrophysiques, quantiques, pour peu que l'on procède d'une démarche d'apprentissage scientifique le moindrement rigoureuse, amène le plus souvent au rejet de la plupart des spiritualités basées sur le destin, la foi, et autres absolus inventés par l'homme permettant de distinguer en toutes circonstances le bien du mal. Bien que l'infinité cosmique paraisse exceptionnellement bien organisée, par des lois physiques implacables et présumées cohérentes, une part de nous peut paradoxalement, face à cela, se sentir confrontée à un certain vide de sens. Par exemple, devant une situation qui, à notre échelle d'invidu-poussière, s'avère bouleversante, l'univers et sa science semble nous laisser démuni-e. Cependant, l'optimisme est possible, à mon avis. Et ce cosmos aussi fascinant qu'extraordinairement indifférent à notre existence peut être un allié dans cette éternelle quête d'espoir.
- Vincent