Philémon Cimon
La Petite Boîte Noire présente

Philémon Cimon

Événement en personne
6 mai 2015
20h00 / Entrée: 19h00

53 rue Wellington Nord, Sherbrooke, QC, Canada
Pour plus d'information à propos de cet événement, veuillez contacter La Petite Boîte Noire à lapbnoire@gmail.com.

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Philémon Cimon

Tout a commencé en Inde. J’étais seul, j’étais perdu, j’avais 17 ans, et il me restait la musique. J’ai compris que ce serait donc la musique.

En 2008, sur le bord du fleuve, dans une église de Québec puis de St-Joseph-de-la-Rive, je me suis enfermé avec quelques micros, des guitares, un piano droit désaccordé, Philippe Brault, magicien reconnu, et un petit quatuor éphémère formé de mon frère et de sa femme, de ma tante et de mon père, tous musiciens classiques. Nous avons enregistré un premier EP de six chansons.

Quelques mois plus tard, je suis parti pour Cuba. Avec ma guitare et les yeux pleins de lumières. J’ai rencontré des musiciens. Les choses prenaient un sens invraisemblable, mais la vie parfois est un cinéma. Nous avons répété un peu. J’ai cogné à la porte d’un beau vieux studio de La Havane, puis j’ai appelé mon cousin du Mexique que je n’avais pas vu depuis 20 ans. J’avais entendu dire qu’il avait étudié le piano à Cuba et je me rappelais qu’il était plutôt fou, je lui ai dit : « Oye Papacho, crois-tu pouvoir débarquer à La Havane d’ici vendredi ? J’enregistre mon album dans deux jours et je suis certain que tu es un pianiste exceptionnel ! ». Il est arrivé la nuit avant l’enregistrement, puis, avec cette bande de Cubains hystériques et amoureux, dans le Studio Egrem de Centro Habana, nous avons joué et mis sur rubans des chansons, pendant deux jours, sans arrêt : Les Sessions Cubaines.

De retour à Montréal, je suis allé dîner quatre fois chez Philippe Brault, nous avons mixé l’album. Mon premier, j’étais heureux. L’été a passé, puis Audiogram a décidé de relancer ces Sessions Cubaines. J’ai fait des concerts. Au Québec, en France, à New York, en Pologne. Puis je suis retourné à Cuba, pour donner l’album aux musiciens, aux amis, à la patronne du studio. J’ai fait un film.

Et il a bien fallu écrire de nouvelles chansons. J’ai pris un chien, pour l’inspiration. Je suis allé me balader sur la voie ferrée où on se fait donner des tickets. Je me suis fait des amis, des ennemis. J’ai traversé les États-Unis en auto avec une fille qui parlait fort, j’ai lu des vieux livres, je suis allé en Italie, à Cuba encore, puis, à un moment donné, en hiver, je me suis rendu compte que j’avais beaucoup trop de chansons. J’ai appelé les meilleurs musiciens de Montréal, j’ai invité un Cubain, rapatrié le cousin mexicain et j’ai demandé à Audiogram de m’acheter 6 gros rubans 2’’, deux de plus que la dernière fois, au cas où. On a répété trois jours en mai dans les locaux de Van Horn, puis le quatrième on a traversé la rue pour dire bonjour à Howard Bilerman qui nous attendait derrière la console du fameux Hotel2Tango. Philippe était là, Guido aussi, Nic, Sarah, Papacho, Néstor, les deux David, moi, un chien, Mathieu faisait son tour.

Je me suis mis derrière un micro, tout était déjà prêt, la guitare même accordée, on savait quasiment les chansons, on a pesé sur record.

C’était presque l’été, pas encore. Cinq jours plus tard, ce l’était, ou à peu près. Je suis revenu en marchant chez moi, et j’ai enlevé mon T-shirt.

http://www.philemoncimon.com/

http://philemonchante.bandcamp.com/

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