Philémon Cimon et le Quatuor Molinari au Cinéma L'Amour
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L’idée fut lancée par Frédéric Lambert du Quatuor Molinari: reprendre les Sessions cubaines et L’été pour créer un spectacle majestueux et unique. Philémon ne le connaissait qu’à peine, mais voilà que cet altiste de renom proposait de revisiter ses pièces, faire une sorte de Requiem de ses deux albums.
«C’est ce qu’il a dit. J'imagine parce que l'art, c'est une mort et une renaissance constante.
La seule façon d'avancer.» - Philémon Cimon
Le public avancera ainsi sur St-Laurent, le rouge aux joues, vers cette marquise suggestive pour se glisser sous les dorures d’une salle mythique.
La scène centenaire du Cinéma l’Amour accueillera Philémon Cimon et le Quatuor Molinari pour une seule prestation le vendredi 1er mai 2015.
L’idée fut lancée par Frédéric Lambert du Quatuor Molinari: reprendre les Sessions cubaines et L’été pour créer un spectacle majestueux et unique. Philémon ne le connaissait qu’à peine, mais voilà que cet altiste de renom proposait de revisiter ses pièces, faire une sorte de Requiem de ses deux albums.
«C’est ce qu’il a dit. J'imagine parce que l'art, c'est une mort et une renaissance constante.
La seule façon d'avancer.» - Philémon Cimon
Le public avancera ainsi sur St-Laurent, le rouge aux joues, vers cette marquise suggestive pour se glisser sous les dorures d’une salle mythique.
La scène centenaire du Cinéma l’Amour accueillera Philémon Cimon et le Quatuor Molinari pour une seule prestation le vendredi 1er mai 2015.
Philémon Cimon
Tout a commencé en Inde. J’étais seul, j’étais perdu, j’avais 17 ans, et il me restait la musique. J’ai compris que ce serait donc la musique.
En 2008, sur le bord du fleuve, dans une église de Québec puis de St-Joseph-de-la-Rive, je me suis enfermé avec quelques micros, des guitares, un piano droit désaccordé, Philippe Brault, magicien reconnu, et un petit quatuor éphémère formé de mon frère et de sa femme, de ma tante et de mon père, tous musiciens classiques. Nous avons enregistré un premier EP de six chansons.
Quelques mois plus tard, je suis parti pour Cuba. Avec ma guitare et les yeux pleins de lumières. J’ai rencontré des musiciens. Les choses prenaient un sens invraisemblable, mais la vie parfois est un cinéma. Nous avons répété un peu. J’ai cogné à la porte d’un beau vieux studio de La Havane, puis j’ai appelé mon cousin du Mexique que je n’avais pas vu depuis 20 ans. J’avais entendu dire qu’il avait étudié le piano à Cuba et je me rappelais qu’il était plutôt fou, je lui ai dit : « Oye Papacho, crois-tu pouvoir débarquer à La Havane d’ici vendredi ? J’enregistre mon album dans deux jours et je suis certain que tu es un pianiste exceptionnel ! ». Il est arrivé la nuit avant l’enregistrement, puis, avec cette bande de Cubains hystériques et amoureux, dans le Studio Egrem de Centro Habana, nous avons joué et mis sur rubans des chansons, pendant deux jours, sans arrêt : Les Sessions Cubaines.
De retour à Montréal, je suis allé dîner quatre fois chez Philippe Brault, nous avons mixé l’album. Mon premier, j’étais heureux. L’été a passé, puis Audiogram a décidé de relancer ces Sessions Cubaines. J’ai fait des concerts. Au Québec, en France, à New York, en Pologne. Puis je suis retourné à Cuba, pour donner l’album aux musiciens, aux amis, à la patronne du studio. J’ai fait un film.
Et il a bien fallu écrire de nouvelles chansons. J’ai pris un chien, pour l’inspiration. Je suis allé me balader sur la voie ferrée où on se fait donner des tickets. Je me suis fait des amis, des ennemis. J’ai traversé les États-Unis en auto avec une fille qui parlait fort, j’ai lu des vieux livres, je suis allé en Italie, à Cuba encore, puis, à un moment donné, en hiver, je me suis rendu compte que j’avais beaucoup trop de chansons. J’ai appelé les meilleurs musiciens de Montréal, j’ai invité un Cubain, rapatrié le cousin mexicain et j’ai demandé à Audiogram de m’acheter 6 gros rubans 2’’, deux de plus que la dernière fois, au cas où. On a répété trois jours en mai dans les locaux de Van Horn, puis le quatrième on a traversé la rue pour dire bonjour à Howard Bilerman qui nous attendait derrière la console du fameux Hotel2Tango. Philippe était là, Guido aussi, Nic, Sarah, Papacho, Néstor, les deux David, moi, un chien, Mathieu faisait son tour.
Je me suis mis derrière un micro, tout était déjà prêt, la guitare même accordée, on savait quasiment les chansons, on a pesé sur record.
C’était presque l’été, pas encore. Cinq jours plus tard, ce l’était, ou à peu près. Je suis revenu en marchant chez moi, et j’ai enlevé mon T-shirt.
http://www.philemoncimon.com/
Quatuor Molinari
Fondé en 1997 par Olga Ranzenhofer en hommage à l’artiste Guido Molinari, le Quatuor Molinari joue des oeuvres du riche répertoire pour quatuor à cordes des XXe et XXIe siècles, commande des oeuvres nouvelles aux compositeurs et initie des rencontres entre les musiciens, les artistes et le public. En plus de prêter son nom au Quatuor, Guido Molinari a aussi créé le logo du Quatuor.
Les musiciens du Quatuor Molinari ont une grande expérience de musique de chambre et leur intérêt pour la musique des XXe et XXIe siècles se réalise dans le mandat qu’ils se sont donnés de jouer et de diffuser sur le plan national et international la musique d’aujourd’hui et en particulier la musique canadienne.
Le Quatuor Molinari produit deux séries d’événements à Montréal : Dialogues à la Chapelle, à la Chapelle historique du Bon-Pasteur et Vingtième et plus, à divers endroits. De plus, il est l’invité de nombreuses sociétés de concert et de festivals, au Québec, au Canada et à l’étranger.
Par une programmation éclatée et peu traditionnelle, le Quatuor Molinari poursuit des objectifs d’élargissement et de renouvellement du public pour la musique de chambre des XXe et XXIe siècles. Le Quatuor Molinari et Guido Molinari ont développé la formule très populaire et appréciée des Dialogues pour permettre au public de se rapprocher des artistes, musiciens et compositeurs en participant à un vrai dialogue avec eux dans un environnement tout à fait unique. Le Quatuor joue, commente et analyse des extraits des oeuvres au programme du prochain concert de la série Vingtième et plus, puis convie un ou des artistes visuels à présenter leurs oeuvres exposées sur les lieux. Le public a donc la possibilité de poser des questions et d’échanger avec les artistes au sujet de l’art, de la musique, de sa technique, de son interprétation, des décisions et des choix qui les caractérisent.
Il s’agit de rapprocher l’événement artistique (le concert, l’exposition) de la participation à l’expérience esthétique (entendre ou voir une oeuvre). Les Dialogues ont lieu une semaine avant les concerts de la série Vingtième et plus et permettent au public de se familiariser avec les oeuvres et de se donner des repères qui le guideront lors du concert.
http://quatuormolinari.qc.ca/fr/